Le meilleur du colloque Planet’ERE

Après des recherches et des réflexions liées à mon stage de fin d’études au Centre National d’Etudes Spatiales et l’élaboration de mon rapport « Follow your earth », j’ai eu l’opportunité d’aller présenter le projet Calisph’Air au colloque Planet’ERE sur l’éducation relative à l’environnement

Ce colloque était rempli de personnes incroyables, activistes à toutes les échelles et surtout bienveillantes. J’ai écouté, échangé et partagé durant une semaine avec des personnes venant de tous les horizons de la planète mais axées sur une philosophie commune : celle de vivre bien, ensemble.

J’ai donc rédigé un petit compte rendu des idées et des réponses aux questions que je me posais (et il y en avait beaucoup !) et des moments forts de ce colloque. Un grand merci pour le plein d’énergie et d’espoir de tous les acteurs, de l’organisation, de l’accueil des québécois et de cet élan positif de ce colloque !

Note : les phrases des intervenants sont en italique (je m’excuse par avance de ne pas pouvoir les citer car je n’ai pas noté les noms des nombreux intervenants).

« La guerre que l’humain ne peut pas gagner, c’est la guerre contre sa planète »

Contexte

« Le contraire de l’activisme c’est l’immobilisme »

L’ERE (Education Relative à l’Environnement), c’est avant tout habiter ensemble notre maison commune et cela s’appelle l’écocitoyenneté. L’ERE a pour but l’harmonisation de l’ensemble personnes-société-environnement. Voici la base de l’existence de ce forum : vivre bien, ensemble.

Prendre soin de son jardin relève d’une évidence, comme dirait Voltaire « il faut cultiver son jardin » : mais la terre n’est-elle pas le plus grand des jardins partagés ?

Lorsqu’on parle d’environnement, on pense souvent à sa dégradation et on aimerait lui donner un petit coup de pouce pour la protéger. L’environnement sauvage à l’état pur n’existe pratiquement plus et nous verrons que cela a des conséquences profondes sur l’humanité.

A l’ouverture du colloque, Serges Bouchard nous rappelle l’importance d’éduquer et de s’éduquer chaque jour de notre vie. Il voit une opposition nature/culture :

« J’ai vécu sur une autre planète, on envoyait tous les détritus de  pétrole directement dans les rivières sans scrupule ».

Au fil des dernières décennies nous sommes en train de créer de nouveaux rapports nature/culture privilégiant la culture pure, l’image au détriment de la nature, nous perdons ainsi cet équilibre établi au cours des derniers millénaires : « Nous allons vers un monde désincarné ». Nous allons vers un monde où il n’y aura plus aucune place pour la nature : notre économie et nos actions sont faites pour nous en extraire au maximum. On vend le principe de la facilité et de la domination suprême, la nature est aujourd’hui une consommation comme une autre. Nous perdons les qualités humaines et la nature car tout nous est fourni et se trouve loin de la réalité. Aujourd’hui l’information est accessible instantanément grâce au tout numérique cependant elle semble brouillée par le tout marketing : la nature est maintenant réduite à de la téléréalité et a perdu sa liberté. Finalement, la clef du bonheur ne résiderait-elle pas dans la philosophie de l’effort ? Avoir de la satisfaction de voir ses projets se réaliser ?

« Nous consommons en permanence de la culture, de l’image etc. au risque d’oublier notre provenance. Nous avons dorénavant des smartphones, des maisons intelligente… tout parait de plus en plus intelligent… sauf nous ! »

Il est important de persévérer car tous les efforts que nous menons, s’ils arrivent à termes, seront bientôt perçus comme des évidences : nous avons donc comme rôle de prendre la cape de l’engagement et de créer des leaders dit Serges Bouchard

L’éducation relative à l’environnement et plus généralement l’éducation est finalement l’occasion de faire perpétuer l’existence de valeurs, des efforts de liberté et de bien vivre ensemble. Quels sont les meilleurs leviers d’actions ? Le militantisme virtuel est-il réellement utile ? La probabilité que la terre s’en sorte serait de 5%, sommes-nous prêts à relever ce défi ?

ERE au quotidien

L’éducation relative à l’environnement (ERE) n’est pas une discipline à mi-temps, c’est un art de vivre en communion étroite avec la nature. Les adultes sont peu souvent pris en considération dans l’éducation alors qu’ils doivent l’être car ce sont eux les plus influents (positivement et négativement) sur la Terre, finalement éduquer durablement ne serait-ce pas le fait de simplement montrer l’exemple ?

L’éducation doit être une préoccupation automatique, quotidienne et transparente, ce ne doit pas être une torture ou plus communément appelé un travail. Pour cela l’éducation devrait être bénéfique et permettre à tous de ne pas perdre son temps mais au contraire, d’en gagner. Car qu’est-ce que la fonction d’un élève si ce n’est de s’élever ? Signifiant, positif et concret sont des adjectifs devant être inclus dans la préparation de cette éducation. En somme il faut passer dans une facilitation de l’inclusion de la nature au quotidien dans notre vie : le rôle d’un éducateur peut être d’accompagner et de rendre facile la compréhension et l’action. Cette éducation  veut ainsi permettre d’observer une relation gagnante pour l’humain : un déploiement de l’être, un apaisement et un épanouissement au quotidien.

« Près de la moitié des cancers pourraient être évité par l’adoption de saines habitudes (et donc par de la politique préventive) »

Il faudrait être aveugle pour ne pas voir que notre système est maladif sous beaucoup d’aspects : travail, stress, déconnexion à la nature… pour pallier à cela de nombreuses organisations présentes au colloque proposent des projets clefs en main et flexibles, adaptés au milieu, faciles et gratuits qui permettent d’inclure des pratiques améliorant la santé au quotidien : comme par exemple le trottibus organisant des ramassages scolaires à pied. Une étude a révélé qu’une des clefs de la positivité des gens serait d’aller nu dans la forêt de temps à autre, d’autres études prouvent que nous guérissons plus vite à côté d’un arbre : la nature est guérisseuse par nature.  Finalement, l’ERE n’a rien d’innovant si ce n’est la sagesse de regarder et de se réapproprier les pratiques ancestrales qui ont emmené si loin dans l’histoire de l’humanité. Ainsi, valoriser les savoirs faire basiques et les partager par tous et pour tous sont des actions simples mais lourdes de conséquences.

Pour passer à l’action il n’y a pas d’autres choix que de se sentir concerné et touché : on peut par exemple citer le CPIE de Caen qui incite les gens à protéger les amphibiens vivant chez eux. Ces personnes sont finalement les relais et porteurs de messages quotidiens, ils créent alors un réseau participatif incitant les élus à s’aligner car la participation et l’engagement dans le projet sont forts et ne peuvent plus être oubliés par les élus.

« Plus tu apprends, plus tu cherches »

Jardin partagé en centre ville

De mon point de vue, chacun de nous doit être un éducateur au quotidien et pour cela il n’y a pas de meilleur moyen que l’exemple que l’on donne. L’éducateur doit apprendre autant que les apprenants afin d’aller dans une recherche engagée qui soit cohérente, signifiante et chargée de sens. A termes, cette éducation permet de reconstruire une vision du monde ou la nature et la culture retrouvent leur équilibre et que l’humanité reprenne en considération l’idée de simple bonheur et de plénitude.

ERE et Politique

L’économie doit s’adapter aux services de l’homme, ce n’est pas le contraire. L’enjeu le plus poignant de ce siècle va être de donner au citoyen la capacité d’agir de façon directe. Les gens ont aujourd’hui perdu le réflexe de s’octroyer l’espace public et cela doit revenir dans les mœurs. L’enjeu est de transformer l’environnement de façon positive et de se réapproprier les espaces pour pouvoir construire notre vision du monde. En reprenant cet espace, qui nous est dû, on en revient à redonner de l’action au peuple et à diminuer le plein pouvoir des fonctionnaires. Les pouvoirs démocratiques doivent donc revenir dans la main des citoyens et cela commence tout d’abord par une solidarité entre voisins afin d’être tous solidairement responsable : l’espace public doit être perçu comme notre foyer afin d’avoir la volonté de le protéger et d’en prendre soin.

« C’est pour l’économie que les gens protégeront l’environnement, c’est là-dessus qu’il faut tabler, rendre viable économiquement la protection de l’environnement. »

osera dire un intervenant, et cette intervention est sincère : l’économie circulaire concrète est nécessaire et se profile petit à petit dans l’économie. 40 % de l’économie mondial dépend de la biodiversité : il est nécessaire de créer des services éco systémiques. L’ERE est vue comme un luxe mais elle pourrait finalement être le tremplin et la solution pour s’émanciper et s’enrichir sur le long terme, car toutes nos richesses proviennent directement de la nature.

Vue de Montréal

Les 2/3 de la Francophonie sont en Afrique, la démographie est très puissante là-bas et elle le sera encore plus en 2050 : il faut faire de l’activisme solidaire avec nos compatriotes africains disent les intervenants de ce continent. Des valeurs telles que l’affection, l’amour et la synergie existent en Afrique, et ces valeurs ont une place capitale car plus humaines que nos valeurs occidentales.

Les africains, et la majorité des pays, veulent se développer suivant le modèle occidental à cause des réseaux sociaux, de la propagande et de tout ce que l’on fait paraître. Il y a cependant une volonté africaine de vouloir fédérer les projets et de créer un gros réseau positif reliant les richesses de l’occident et les valeurs africaines.

Les défis d’aujourd’hui appellent sans à l’engagement. Le problème de notre culture est que nous sommes toujours très contents des évènements à court termes mais que nous réfléchissons peu à l’éthique et à l’impact de nos actions. Beaucoup déplorent le court terme des mandats présidentiels qui ne permet pas de vision à long terme. La politique ne doit pas être un ennemi et il faut au contraire cibler la politique et les entreprises afin de les infiltrer car des partenariats internationaux sont indispensables pour pouvoir mener à bien tous les projets. Par ailleurs, le néocolonialisme impose une temporalité qui est contraire à la nature et qui amène à la spéculation.

Peut-être il faudrait juste se questionner sur la notion de développement : le développement pour qui ?

« Ce que l’on prend à la terre aujourd’hui, il faut lui rendre demain »

Cette sagesse enfantine ne devrait-elle pas faire partie de la constitution ? Dans un premier temps, bien que la démocratie soit discutable, nos élus sont élus par nous : notre devoir est d’élire des responsables responsables : ils doivent être capables de dire si la population et l’environnement sont en bonne santé.

« Pendant que vous discutez, nous sommes sur le terrain »

L’heure est à la pratique et non à la théorie, être des exemples afin de donner envie de financer plutôt que l’inverse. La politique doit être un outil pour « s’occuper ensemble de ce qui nous concerne tous » en laissant les rôles adaptés en fonction de la solidité des intervenants.

Le pétrole est la de l’économie de notre pays et en généralisant un petit peu, de la planète. Malheureusement on risque d’aller jusqu’à épuisement de celui-ci : l’ERE se veut ainsi être la préparation de l’après pétrole et du bien vivre. Le fait n’est pas de dire : ça va bouger, le fait est de dire : c’est en train de bouger. Car si les enjeux nous concernent tous, pourquoi ne sommes-nous pas impliqué ? Est-ce un manque de source d’inspiration ?

Les municipalités sont généralement ancrées dans la réalité et sont des bons vecteurs pour faire germer des projets tels que les notre. Un projet béninois dont la tradition dit que dès qu’un enfant nait, il faut lui planter un arbre a vu le jour au travers du gouvernement : 10 millions d’âmes pour 10 millions d’arbres. Un exemple pour l’humanité ?

L’ERE, l’Amour et l’engagement

Ce qui a donné une nouvelle vision aux personnes engagées ce sont des gens inspirants et non pas des scénarios catastrophes.

« On était émerveillé car elle-même était émerveillée »

– une intervenante en parlant de sa professeure.

Finalement ce ne sont pas les institutions qui veulent aider les projets porteurs de sens mais les gens eux même au sein de ces institutions, il est nécessaire de faire confiance à l’autre et de voir que l’humain qui sommeille en nous peut se réveiller à tout moment. Le vocabulaire est un vecteur de changement et de positivité puissant pour remplacer la froideur de l’occident car les mots ne sont pas innocents : la vie est belle et sacrée.

Sortie de terrain : l’agro foresterie

Ce qui est le plus ressorti dans l’incitation à l’action et à l’engagement pour l’environnement, c’est l’amour pour la nature, et plus particulièrement pour la nature sauvage. Ce qui a formé les gens soucieux de la nature a toujours été de deux natures : un mentor ou bien un contact direct avec la nature dans l’enfance. De nombreux témoignages convergent pour dire qu’une sensibilisation incluant le sujet, petit ou grand, a permis de déclencher un lien étroit et un amour inconditionnel pour la nature. nous dire :

« Petit, je voulais être un ‘sauvage’ et toute agression à la nature me touchait profondément ».

Serge Bouchard

Lila, une intervenante du colloque nous rappellera le dicton : « loin des yeux, loin du cœur ». À l’heure moderne nous nous sommes éloignés de la nature, nous ne l’aimons pas et nous n’avons pas de raison de vouloir en prendre soin. Nous avons donc un grand besoin de nous reconnecter à la nature avant de vouloir la soigner. La nature, base de la vie, fournit un équilibre mental et physique indispensable.

L’amour a ainsi une place fondamentale dans la nature. « Pour arriver à œuvrer ensemble, il serait nécessaire qu’on ait tous ensemble les larmes qui coulent lorsque nous faisons mal à la nature ». Cela nous rappelle la philosophie de travailler pour nos enfants afin de laisser un héritage et du terrain pour sa progéniture plutôt que de vouloir s’enrichir à titre et consommation personnel.

Cependant, aimer quelqu’un d’aimable c’est facile, mais l’enjeu est d’aller aimer au-delà : les temps nous y obligent presque. Côtoyer et vivre ensemble sous notre toit commun, qui est notre planète, est indispensable. L’émerveillement envers la vie, la bienveillance envers la nature et l’attachement au réel existent encore grâce à une poignée d’irréductibles mais « on ne se bat pas pour ce que l’on n’aime ».

« Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé »

– Saint-Exupéry

Il est venu le temps d’apprivoiser notre environnement !

L’ERE chez les enfants

L’anxiété chez les jeunes augmente de plus en plus et seul l’apaisement et l’émerveillement peuvent arriver à résoudre ces problèmes, à comprendre la beauté de la vie pour voir qu’elle réside en elle-même. Le contact humain et le contact au monde réel est indispensable : les jeunes doivent donc partir d’en bas, de la source de la vie et faire un cheminement pour arriver à récolter les fruits de leur déploiement.

Photo durant une conférence

Pour arriver à se déployer en tant qu’enfant, on ne doit pas infliger les problèmes du monde aux enfants sans donner d’espoir et de solutions. Cependant, on peut faire germer des graines de possible en changeant notre vision égocentrique à une vision éco centrique. Permettre un engagement en toute simplicité en faisant des projets simples et percutants dans une pédagogie de l’espoir et de la joie est des clefs de germination de la conscience environnementale chez les jeunes. Demeurer un porteur d’espoir positif est le rôle de l’enseignant, car enseigner c’est créer.

ERE et valeurs

La technologie détache du réel et de ce lien avec la nature, cela nous emmène à devenir insensible à l’intérieur de l’être et à la beauté. Tous les aspects doivent être au vert pour vivre bien : physique, mental, spirituel et émotionnel. Il y a beaucoup trop d’informations qui nous arrivent quotidiennement : avoir la clairvoyance de sélectionner les plus pertinentes est une vertu à cultiver.

La pollution est partout et elle se trouve même dans les consciences, il est nécessaire de donner des clefs pour permettre de nettoyer les consciences et l’environnement et renforcer les partenariats pour permettre l’union des forces. Beaucoup d’acteurs préconisent de ne rien lâcher et de persister envers et contre tous car l’obsession du court terme vient bloquer directement nos actions ainsi que notre démocratie.

Pour le Québec, les problèmes de l’environnement sont finalement étroitement liés aux problèmes de vivre ensemble, pour cela il faut : instruire, socialiser, qualifier et conscientiser. L’angoisse est un frein pour l’action, l’efficacité vient de l’encouragement des nouveaux arrivants mais également des figures en place pour générer de l’espoir et renforcer ses convictions et sa motivation. Les autochtones ont un grand savoir vivre et savoir-faire dont il est important de s’en inspirer : apprendre à savoir devenir.

L’innovation frugale qui ne demande pas d’argent et fait des miracles a été mise en avant au travers de ce colloque avec l’histoire d’un homme qui est allé voir les anciens du village afin de connaître les besoins de celui-ci. Les doyens ont cerné les problèmes à maitriser et ont dit qu’il fallait que les enfants aillent récolter des graines et les planter. Le projet a marché à merveilles et un tel engouement a été suscité par l’espoir et l’action de cet homme qu’il a à l’heure d’aujourd’hui, ouvert 45 écoles indépendantes et sans financement. L’efficacité des projets viendra par le bas car ce qui est important finalement c’est d’être fier de ce que l’on est et de ce que l’on peut faire.

Les leviers d’actions

Les dirigeants étrangers ont tendance à prendre les projets encore plus au sérieux lorsqu’il y a des étrangers qui s’impliquent, c’est ensemble que nous serons plus forts. L’espoir, l’émotion et les solutions sont les mots d’ordre pour arriver à converger dans une direction heureuse.

La reconnaissance est souvent revenue dans les projets : afin de les pérenniser il faut reconnaître le travail de chacun. Encourager la réalisation des projets, communiquer dessus, créer des supports, donner des cadeaux utiles et chargés de sens pour toutes les participations, rendre tout le monde gagnant sont des exemples vus durant ce colloque : à Haïti par exemple une ong donne un ballon de foot à la fin de la journée pour permettre aux jeunes de les remercier dans la durée.

Former des bénévoles soucieux de faire le bien mais ne sachant pas par où commencer, rendre l’action facile et gratifier à la fin sont finalement des gestes simples qui doivent être mis en place. Il est vrai que l’on n’est jamais aussi fier de quelque chose que l’on a fait soi-même !

La nouvelle technologie devrait aider à nous unir et pour cela il faut nourrir la machine autrement : mettre du contenu de qualité, fédérateur et positif, cela emmène à une production et à une diffusion de savoirs critiques. Le journalisme doit à tout prix faire attention à l’éco paralysie, les messages doivent être stimulants. On note que très peu de solutions collectives dans les médias : il est nécessaire d’en créer, de faire des plateformes d’actions. Lorsque l’on s’adresse au public il est nécessaire de lui faire confiance et le respecter. Ce qui est certain c’est que c’est la presse qui fait flamber et exploser les projets car elle est vue comme prophète, la presse est donc un énorme moyen d’action. Pour ne pas culpabiliser un juste équilibre de responsabilité doit être trouvé et être ancré dans l’action pour permettre aux gens de sentir leur potentiel d’agir. Le mouvement doit être invitant et prêt à accueillir, et donner de la reconnaissance pour les actions. Ainsi nous nous porterons comme des transmetteurs de valeurs, et nous pourrons infiltrer le pouvoir politique pour qu’il y ait une véritable transformation. Stratégie, organisation et communication sont les maitres mots pour les leviers d’actions.

Les écosystèmes les plus riches se trouvent aux frontières, par exemple à la lisière des forêts. Ensemble, de simples citoyens peuvent avoir des impacts très forts et c’est cela qu’il faut garder en tête : confronter les idées afin de créer une richesse fédératrice.

ERE et Art

L’approche artistique permet d’éduquer par les sens et la créativité et de faire germer des concepts ce qui peut s’avérer indispensable pour faire passer des messages utilement. Pour bien transmettre, on se doit de garder une pensée « design » et avoir le monde comme projet.

Sortie de terrain : écouter

En art on découvre un passage de la recherche de la beauté à la recherche de la vérité depuis Picasso. L’art est finalement l’écho des grands problèmes de notre temps et il peut avoir une contribution et un potentiel mobilisateur. Cela permet de créer un monde un peu moins imparfait car «  s’impliquer c’est se positionner ». Un bon moyen est de poser des questions directes et personnelles comme «  selon toi pourquoi ? ». Toujours poser les bonnes questions permet de creuser en profondeur et d’aller chercher au plus profond de l’être. Le design s’inspire directement de la nature, et notre vision du leadership pourrait également prendre l’exemple de  certains oiseaux migrateurs qui vont tous dans la même direction et s’échangent au grès du vol le guide de la troupe.

Conclusion

Le temps est à l’action afin de conjuguer nos efforts, surpasser les égos et poser un nouveau regard sur l’humanité et sur notre terre. Privilégier l’action locale pour lutter contre notre sentiment d’impuissance semble indispensable : souvenons-nous que si on ne nous donne pas notre place, il faut la prendre. Des liens transdisciplinaires et principalement entre science, nature, art et émotion doivent être établis. Dans un univers que l’on ne connait pas on est beaucoup plus ouvert au dialogue, serait-il temps d’aller vers l’inconnu ?

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